La tombe des lucioles, Akiyuki Nosaka

En quelques mots : La magnifique et tragique histoire de deux orphelins de guerre, Seita et sa petite sœur Setsuko, qui, ayant perdu leur mère dans un bombardement, vivent ensemble indépendants le temps d’un été.

Premières lignes : « Dos voûté en appui contre le béton dénudé sous la mosaïque tombant en capilotade d’un pilier de la sortie « côté plage » dans la gare des chemins de fer nationaux à Sannomiya, cul par terre, jambes étendues toutes raides ; et bien que rôti tant et plus par le soleil, bien qu’il ne se fut plus lavé depuis près d’un mois, sur ses joues décharnées stagnait une blafarde blancheur. »

Peut-être connaissez-vous déjà Le Tombeau des Lucioles, le plus beau film d’animation à ma connaissance. Ce roman a donné naissance au film ; il est très court, et donne en quelques dizaines de pages un portrait tragique de deux orphelins de guerre, et de leur lente descente aux enfers. Recueillis puis jetés dehors par une tante ingrate, ils s’imaginent pouvoir vivre tous seuls et s’installent dans une caverne au bord d’un lac, volant de la nourriture quand ils le peuvent, puis dépérissant lentement.

Âmes sensibles, abstenez-vous : à l’image du film, le roman est extrêmement puissant et triste. A ne pas lire quand on n’a pas le moral.


Éditeur : Éditions Philippe Picquier